MARSILLARGUES un entraînement à s’en mordre les doigts

Lundi, 08 Juillet 2013 13:26 Midi Libre
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La Police Municipale a entraîné ses chiens d’attaque dans les arènes.

Jeudi, un entraînement de chiens d’attaque s’est déroulé dans les arènes de Marsillargues. Cette démonstration était ouverte au public, afin qu’il puisse comprendre comment ces animaux sont dressés au combat. L’entrainement étant collectif : des policiers municipaux de Marsillargues, Le Grau du Roi, Teyran et des agents de sécurité privée ont fait le déplacement. Pendant toute l’après midi, sous une chaleur de plomb, les sept chiens se sont lancés dans divers exercices, tous plus impressionnants les uns que les autres. Une formation sous les ordres du Policier formateur Patrick Merviel.
Une arme de défense.

Pendant prés de deux heures, nous avons assisté à un véritable engagement entre lui et les différents animaux. Parmi les exercices, le chien et son maitre ont travaillé notamment le contrôle de soi et l’attaque. Le chien et toujours poussé à bout mais aussi toujours récompensé : caresses et friandises sont de la partie. « Il y a un vrai lien avec le chien, c’est notre rôle. Le chien à un seul maitre. Mais parfois c’est la mairie qui prend l’initiative d’instaurer un chien dans la police. Dans ce cas, elle doit fournir l’hébergement pour l’animal, et son éducation se fait avec deux policiers pour que le chien puisse obéir à diverses personnes. On doit tout le temps rester maitre de la situation. Mais des fois, ce n’est pas facile, car le chien peut être vite stressé par le bruit qui l’entoure », explique Gilles Teyssandié, Brigadier Chef Principal de Marsillargues. « Le chien a avant tout un rôle dissuasif. C’est une arme de défense que l’on peut facilement utiliser, contrairement au pistolet. En plus, il a une meilleure vue et un meilleur odorat que nous, ca facilite pas mal de choses. En fait, il renforce l’autorité de l’agent. Son but est de défendre l’uniforme. Il passe tout le temps en première ligne. »

Pour Gilles Teyssandié, c’est sûr, la présence d’un chien est un vrai plus. Mais il ne l’utilise pas tout le temps. « On le prend lors des fêtes votives ou le soir lorsque les magasins ferment. »
La réalité est plus violente

Le chien, issu principalement de la race des bergers, peut se retrouver sur la voie publique dés ses 18 mois. Mais une formation en amont de 8 mois est obligatoire. « Mais pendant l’entraînement, c’est beaucoup moins violent que dans la réalité. Lors d’une altercation, le maitre aura la pression et le chien va la ressentir. Ça se transforme en adrénaline et l’animal attaquera de façon très brutale pour protéger son maitre » explique Patrick Merviel. Dans ce cas, mieux ne vaut pas être la proie…